Quatre-vingt-huit ACROSTICHES sur FOLIE(S)

Femme, noire, handicapée, j’ai vraiment tous les vices !
On me l’a fait comprendre, en me serrant les vis…
Lesbienne, si je le suis, ça mérite l’échafaud ?
Il en est dans la vie qui ont vraiment tout faux
Et ils vont en enfer, dès qu’ils meurent dans les fers.

Frottez plus fort, ma fille, car il faut que ça brille !
On voit que les efforts, ça n’est pas votre fort…
Les sorties, c’est bien beau, mais, là, ce lavabo,
Il est mal nettoyé, est-ce que vous le voyez ?
Eh bien, c’est des lunettes, qu’il faut, pour voir plus net,
Sinon, bonjour la crasse, et puis, surtout, les traces !

Fissures de nos plafonds saignants de leurs dorures,
Offrez donc à manger aux mannequins dénutris !
Les enfants aux ordures vont devoir faire le tri :
Il est sans fond, le trou, orné de mille parures,
Et son appétit d’ogre lui donne une belle carrure…

Fierté démesurée pour se bien rassurer,
Omniprésence grandiose, qu’avec bonheur on ose,
Les mots sont fatigués tant ils sont prodigués,
Ils n’en peuvent plus de maux, les pauvres animaux…
Eh ! C’est nous que l’on moque, que l’on vole, qu’on escroque…

Fukushima, c’est rien… Attends la prochaine fois !
On verra les étoiles, dans le trou sous nos pieds…
Les limaces en riront, si elles viennent nous épier,
Illuminant de bave nos écrans de bonne foi,
Entraînant leurs corps mous à nous manger le foie.

Files de mots alignés, qui se terminent en vers,
Ordonnés pour rimer, en rouge ou bien en vert,
Les voilà, à nouveau, qui défilent en silence,
Infects invertébrés si pleins de virulence,
Et leur mort indiffère les moindres vigilances…

Faut lire dans les esprits, savoir ce qu’il s’y passe…
Où est la ligne rouge qui sépare le dément,
L’artiste, l’original, du quidam véhément ?
Il en faut de l’aplomb pour, sous la carapace,
Emettre des avis sur nos obscurs braiements…

Faut pas parler tout seul, encore moins faire des vers…
On connaît les champions des lois bien raisonnables,
Les maîtres du destin, aux crimes impardonnables…
Ils nous invitent à jouer à tous leurs jeux pervers,
Enfouissant nos esprits au fond de leurs grands verres.

Faut être fou pour croire ce qui n’existe pas…
Oui, mais si l’on y croit, ça existe pour nous.
Lors, on peut croire à tout ce qui flatte nos genoux !
Il est grand, Jupiter, qui va dicter nos pas,
Et dans chaque maison, on croit qu’on a raison !

Faut souffler à chaque pas, souffrir à chaque trépas,
Oublier les absents, trop vidés de leur sang…
La plupart des absences sont vidées de leur sens.
Inutile d’espérer qu’on va récupérer :
Enfer et paradis sont là pour nous leurrer.

Fiers de la grande patrie qui nous a enfantés,
On est bien attaché à nos chères traditions.
Les ex-colonisés, qui viennent pour nous hanter,
Ils n’iraient tout de même pas présenter l’addition ?
En gens très différents, il faut savoir rester,
Surtout qu’on vit bien mieux, mon or peut l’attester…

Freinons les différences qui se voudraient égales !
On ne veut surtout pas mélanger les pédales…
Les étrangers, les gays, les femmes et les banlieues,
Il en faut, certes un peu, surtout dans certains lieux,
Et laissons les bonnes places aux Français blancs de teint,
Sinon il y a péril, au paradis latin…

Financer nos besoins toujours moins mesurés,
Oublier un peu plus autrui et ses petits,
Leurrer autant qu’on peut les esprits emmurés,
Inonder au besoin les faubourgs mal bâtis
Etouffer sur son or, la bouche pleine de purée…

Fourrer d’or les IPhone, riches en métaux précieux,
Offrir à chaque ampoule des matériaux bien rares,
Le confort de nos vies et nos besoins spécieux
Infectent la planète comme un précieux curare,
Et la Mort nous gouverne, sous ses airs facétieux…

Focalisez, ciblez, concentrez, distillez…
On voit au microscope les cellules qui s’étalent.
Les cellules de prison sont beaucoup moins stylées :
Il faut trouver sa place dans la cage en métal
Et les esprits des hommes y sont mal ventilés…

Foutez donc dans des cages tous ceux qui ne veulent pas
Obéir aux trajets de leurs destins tracés !
Les libérer, c’est bien, mais leurs mea culpa
Inutiles ne font rien que nous embarrasser…
Elle n’est pas faite pour eux, la vie économique :
S’ils ne peuvent pas comprendre, c’est voulu… pandémique !

Faudrait pas distinguer, les pays, les personnes,
Offrir à tous pareil, et les laisser grandir !
Las ! On les catalogue, et, surtout, on cloisonne,
Il y a les blancs, les noirs, les riches, ça va sans dire,
Et les langues, les régions, les clans, les religions,
Si bien qu’en conclusion, quelle joyeuse confusion !

Foutoir archi-béni, car on connaît l’adage,
On sait en très haut lieu « diviser pour régner ».
Les humains, qui s’affrontent et se prennent en otages,
Il en faut toujours plus, pour que notre araignée
Etendent sa toile de soie sur nos « chacun pour soi »…

Fais-toi tuer, peu importe, si tu fais ton devoir !
On ne saurait rester inerte face à l’ennemi.
Les raisons ne manquent pas, ça doit se concevoir…
Il en faut pour donner sa vie sans compromis
En sacrifiant ses rêves à une économie.

Forcés par la folie du monde où l’on survit,
On est parfois tenté d’être aussi asservi…
Les haines sont si tentantes, avec leurs doux parfums.
Il y en a pour tout le monde, et on les mange sans faim,
Enivrés du bonheur d’une sottise sans fin !

Faudrait-il nous priver des joyeux gaspillages ?
Oublier les joies viles de nos lointains pillages ?
Laminer notre orgueil en un odieux partage ?
Il est si bon d’errer dans les ruines de Carthage
En capitalisant sur nos doux héritages…

Fièrement, on cultive sa supériorité.
On peut l’asseoir sur tout ce qu’on a hérité :
La fortune, la famille, les gènes bien mérités…
Il faut absolument fuir la médiocrité,
Evinçant tous les gueux et leur témérité !

Facebook dans la main gauche, et Twitter dans la droite,
On sait que l’on existe quand on a mille amis.
Les lieux où l’on se rend, il faut, d’une main adroite,
Indiquer qu’on y est, s’il y a un tsunami,
Et si l’on va manger un trop bon salami…

Fourrons dans les neurones de nos progénitures,
On ne sait quelles croyances qui furent nos nourritures,
L’illusion d’être unique ou d’être différent,
Immémoriales sottises qui font tenir les rangs,
Enseignant aux fidèles, ces pieux belligérants…

Filandreuses, les raisons de croire à l’impossible,
Oui, mais c’est les enfants qui constituent les cibles,
Les braves neurones tout frais qu’il n’y a plus qu’à remplir,
Innocente matière grise qui viendra accomplir
En priant les travaux qui comblent les caveaux…

Fils du dieu créateur, pour dire si l’on s’y fie,
On se moque de lui et on le crucifie.
Les années vont passer sur ce mort oublié…
Il reparaît en livre, évangiles publiés,
Et c’est la gloire depuis, grâce à la pub liée !

Fouillez, trouvez le sens de notre humanité !
Oh ! Un bon synonyme, c’est bien l’avidité…
La planète en témoigne et son aridité
Irrévocablement prouve notre inanité,
Et seule la mort libère de nos stupidités…

Fortunes à l’étranger, en paradis fiscaux,
Offshore, les comptes, au chaud, à l’abri du partage,
Les gros ont des astuces pour planquer leur écot…
Il n’est rien de plus grand que leurs beaux pourcentages,
Effarants tentacules, pour gagner davantage…

Former des mots qui disent ce qu’il faudrait penser…
Oser les assembler, vouloir les dispenser…
Les vomir suffit-il à justifier mes mois ?
Il se dit, mon cerveau, que, leur auteur, c’est « moi » :
Envoie la dopamine et nourris mon émoi !

Fi du «moi» illusoire qui encombre nos vies !
Odieux rassemblement de sordides envies,
Les besoins satisfaits, notre cerveau dévie,
Ignoble proie gorgée de spots de pubs ravis,
Economique bestiole, dans un monde qui s’étiole…

Famine sous les tropiques, mais c’est épouvantable !
On envoie des avions. Allez dresser des tables !
Les avions atterrissent. Que va-t-on en extraire ?
Ils sont pleins de touristes, venus pour se distraire,
Et ils mitraillent à fond les fissures des plafonds…

Famine sous les tropiques, obésité au nord…
On a trop peu en bas et trop dès qu’on s’élève…
Les uns ont des taudis et sont mauvais élèves…
Il y a aussi les autres que leur fortune honore
Et qui gouvernent tout. En mains, tous les atouts !

Fiers démons qui ricanent au fond des corridors,
On vous imagine bien sans vous voir au grand jour.
Le risque est limité d’entendre vos bonjours.
Ignobles créatures qui, au soleil, s’y dorent,
Etouffez en suintant sous vos boucliers d’or !

Fils de son père, il croit ce qu’on lui enseigna,
Oubliant de jeter un œil autour de lui.
La lumière du savoir avait pourtant bien lui…
Il n’en a pas eu cure, nourrissant son ténia,
Et le Moyen Âge dure, tant les cerveaux sont durs !

Fouiller les maux sans faim pour en pétrir des vers…
Oublier tous les morts restés les yeux ouverts…
Les enfants dont les cris resteront sans réponse…
Il est obscur, le puits, au fond duquel je ponce
En sifflotant les rimes pouvant vous amuser,
Sans craindre les années qui viendront à m’user…

Fouiner dans les ordures, telle est ma destinée…
On me verra dormir pendant la matinée.
Le restant de journée, je le passe au clavier.
Ils s’en vont mes neurones, marchant sur le gravier,
Ecœurés, nauséeux, par ce qu’ils ont mangé,
Soulagés de vomir des morceaux par rangées…

Famine sous les tropiques, mais que fait donc l’ONU ?
On lui donne des millions et ils sont toujours maigres…
Les diamants pour Giscard ont bien tourné à l’aigre…
Il y a des valises de billets méconnues
Et elles se perdent encore dans des mains bien connues…

Foutez-moi le dehors ! On l’a bien assez vu…
On n’a plus les diamants de l’empereur Bokassa,
Les « cadeaux Kadhafi » n’étaient pas plus prévus…
Ils profitent des puissants et, oui, vice et versa,
Et pour verser, ça verse, et pour nous, les averses…

Faut que tu viennes me voir dans mon joli bureau !
On dirait, cette semaine, que tu es loin du compte…
Les chiffres sont mauvais, de Versailles aux Mureaux !
Il faut faire quelque chose ou l’on va te faire honte
Et j’en suis désolé, mais c’est bien mérité…
Sois donc plus agressif… pour ta prospérité !

Foin de l’augmentation dont vous avez rêvé !
On dirait que, pour vous, la mondialisation,
Les délocalisés, sont des divagations !
Il faut toucher par terre, vos pieds sur le pavé…
En vingt ans, le secteur a perdu tant d’emplois,
Si bien qu’on vous paie moins et que votre dos ploie !

Faudrait liposucer la graisse de l’occident !
On en ferait des sacs pleins d’antioxydants.
L’ONU les enverrait sur les lieux des famines,
Illuminant de joie les pupilles des gamines
Et regonflant leurs chairs, sans que ça coûte très cher…

Filtrez mon internet ! Ce n’est pas raisonnable.
On voit bien tout le temps consacré à mon art,
Loin d’être contrôlé, et c’est impardonnable !
Il faut me surveiller, m’épier comme un renard,
Enfin, me mettre aux fers, en attendant l’Enfer…

Fiez-vous donc aux années pour être ramolli !
Oubliez à jamais la jeunesse abolie !
Les pleurs s’accomodent bien de la mélancolie,
Imprégnant les regrets et les chagrins polis.
Enfin, viendra le jour de la belle embolie !

Faut les voir s’étriper pour leurs chers candidats !
On sait qu’il y a du fric à se faire ici-bas…
Les arguments sont prêts, si l’on parle du SIDA…
Il y a l’immigration, les gays, le célibat,
Et tout est ordonné dans leur banque de données !

Faut prier le bon dieu, pas le mauvais surtout !
Ou sinon, c’est l’horreur, la damnation et tout…
Le bon guide, sur ce plan, qui a toujours raison,
Il est là, c’est Papa, qui commande la maison…
Entre les religions, pas de comparaisons,
Suffit de fuir l’enfer et ses exhalaisons…

Fabuleux, ces croyants, qui, sur des millénaires,
Ont traîné leurs enfants au long des mêmes ornières…
La belle obéissance aux sages septuagénaires,
Insufflée aux suivants, jusqu’à notre heure dernière,
Et quelle belle suffisance à être différents,
Supérieurs, détenteurs du Message afférent…

Focalisons-nous bien sur les détails abjects,
Ou la forêt sordide serait bien menacée !
L’arbre est vraiment malade et ses feuilles encrassées.
Il faudra discuter les raisons qu’on objecte
Et le temps va passer, du futur au passé…

Fainéant est l’animal qui a tout ce qu’il faut,
Opposé à celui qui a juste pour vivre…
L’humanité coupée en deux moitiés s’enivre
Inconsidérément dans un culte du faux,
Et les marionnettistes se prennent pour des artistes…

Faire du bruit, c’est pour dire à autrui qu’on existe…
On a le beau moteur, qui vrombit… un délice !
L’autoradio à fond, le klaxon qui insiste…
Il faut bien un canot, avec une grosse hélice
Et les poissons sauront quel bon goût nous aurons,
Si le malheur nous frappe et qu’on passe à la trappe…

Fifille, elle va manger la bonne pâtée Frolix,
Ou sinon son maî-maître va cacher son doudou !
L’amour bien ordonné sait nous rendre prolixes.
Il nous plaît de gratter, caresser son cou doux,
Et ce geste gratuit, dans notre monde d’argent,
Sait rendre plus humain les plus mauvais des gens…

Filons au bout du monde pour nous dépayser !
Oublions nos soucis de gens civilisés !
Les sauvages sont heureux avec leurs bouts de ficelle,
Ignorant les problèmes d’auto, de lave-vaisselle,
Et mourant le cœur pur, d’une simple varicelle…

Faut promettre à chacun, selon ses espérances…
On ratisse assez large, avec exubérance…
Les mots sont généreux, les espoirs peu coûteux…
Ils ont chacun leurs rêves, parfois au goût douteux,
Et de les ménager nous aide à surnager…

Faudrait plus imprimer de papier, car c’est mal !
On ne doit plus manger de porc ou d’animal…
Le résultat bientôt ne se fait pas attendre :
Ils prennent le dernier arbre et s’en servent pour pendre
Enfin le dernier porc, qui n’est d’aucun rapport…

Fils de fer et cartons, tôle ondulée et planches,
On sait aménager son logis provisoire…
Les taudis tout autour de la belle église blanche
Illustrent la survie ou la vie dérisoires
Echues aux êtres humains chassés de nos chemins…

Faut le dernier modèle, ou la dernière version…
On parle de voiture ou bien de logiciels ?
Le dernier est toujours censé mener au ciel,
Il suffit d’une bonne pub et on passe à l’action !
Enthousiasmes faciles, qui s’avèrent dispendieux,
Sitôt qu’on s’aperçoit que l’ancien était mieux…

Faudrait se fatiguer, pour bien faire le travail,
Ou alors on s’en fiche, on bâcle vaille que vaille…
Les sagouins sont partout, dans toutes les disciplines ;
Ils sabotent hardiment, sans remord et sans spleen,
Elaborant un monde où le «vite fait, mal fait»
Se trouve omniprésent. On en voit les effets…

Fier est le paysan, debout sur sa charrue.
On voit dans ses yeux gris, le lait qu’il a touillé,
Les mottes de terre grasse qu’il a tant su fouiller.
Il y a aussi les vaches, qu’il mena dans la rue,
Emmenées au couteau qui va les égorger.
Simplement, c’est leur vie, et il faut bien manger…

Faut placer cet enfant ! Trop pauvres, ses parents…
On est fier de vouloir que quelqu’un le recueille.
Le gamin, bien placé dans une structure d’accueil,
Il ne verra sa mère qu’une ou deux fois par an,
Entourée des experts, distraits et détendus.
Sûrement un hasard, si le gosse s’est pendu…

Faut aimer ses parents, on nous a exhortés…
Oui, mais de là à croire ce qu’ils ont pu gober,
La raison sur l’amour devrait bien l’emporter :
Il faut, pour le futur, ne pas se dérober,
Enrichissant la science de nos propres pensées,
Sinon le noir passé reste à recommencer…

Faut lire, se cultiver, consommer la culture…
Oui, mais pas s’en servir pour créer ses moutures…
Le savoir vient d’en haut, des cimes où l’on décide,
Il convient que les bases ne soient pas déicides
Et respectent leur place, tout en bas du terril,
Sinon le monde entier pourrait être en péril…

Fatigants, les pourceaux qui se lèchent les doigts !
Ornant leurs mains de bagues, de colliers leurs cous niais,
Les voilà minaudant, la Rolex au poignet…
Ils s’en vont défilant comme un beau troupeau d’oies,
Ecrasant les manants… puants, comme il se doit.

Faut-il mettre un rubis sur le tulle, l’organdi,
Ou le diamant sied mieux à mon teint de bandit ?
Les considérations qui dictent nos conduites
Illuminent de nos codes nos belles vies trop gratuites,
Enrichissants détails pour le luxueux bétail…

Foin d’un monde insipide où nous serions égaux !
On se régale très bien du réel comme il est…
Les mécontents en trop qui le trouvent trop laid,
Ils peuvent toujours se pendre, avaler des Légos,
Essayer de voler en sautant du sixième,
S’ils n’ont pas la patience d’attendre qu’on les aime…

Faut maigrir, être fort, être beau, être belle,
Orner nos chairs fragiles de bons piercings rebelles…
Les injonctions diverses que les médias nous bêlent
Infusent en nos esprits, et remplissent nos poubelles,
Enrichissant nos vies, en cette tour de Babel,
Saoulés de mille produits et de vains décibels…

Fi je gagne tant d’argent… F’est… Je l’ai mérité !
Oui, sans régulation, le pire est quotidien…
Les uns arrachent la nappe sans jamais hésiter ;
Il reste des milliards, que l’on traite en Indiens,
Epargnés — c’est tout juste — pour mieux en profiter…

Faut de l’argent pour être à un niveau social,
Offrir à ses enfants le confort commercial,
Laisser autour de soi un parfum bien spécial,
Impressionner autrui de son emprise spatiale,
Evincer l’importun par un accueil glacial,
Savoir être impérial au festin paroissial…

Foi dans les bons labos qui soignent nos salades,
Ou parfois qui s’engraissent, fabriquant des malades…
Les croire est si facile, car leurs communicants,
Ils connaissent les médias car ils sont pratiquants…
En pub, ils communient pour des millions d’Euros,
Si bien que les médecins font confiance aux héros…

Fichue femme de ménage, qui m’a bien fait du mal !
On l’a vu attaquer mon bel orgueil de mâle,
Le blessant, me causant d’importants préjudices…
Il est vrai qu’à cause d’elle, des opportunités
Echappèrent à mes mains, et son impunité
Serait assurément une affreuse injustice !
(Sofitel Story…)

Fabuleux décolletés et rivières de diamants,
On voit dans vos reflets les bidonvilles en friche,
Les corps creux, les enfants qui n’ont plus de maman,
Ignoblement forcés de servir quelque riche,
Eventuels prostitués, tant qu’on ne les a pas tués,
Si bien que votre or pue… jusqu’ici, dans ma niche.

Fermer votre maison et bien la verrouiller.
On ne sait quels vauriens pourraient bien vadrouiller…
Leurs doigts sales et crochus risqueraient de fouiller
Ignoblement les biens, qu’ils pourraient même souiller…
En gros malin retors, vous vous êtes débrouillés,
Si bien qu’on n’sait plus qui vous avez dépouillé…

Faut bien mourir un jour, mais le plus tard possible :
On va te prolonger, légume, puis minéral…
Les moribonds sont là, par millions, impassibles,
Immobiles, silencieux, sauf peut-être des râles…
Enfin, viendra le jour de les bien surgeler.
Seul le compteur vivra dans l’atmosphère gelée…

Faut visiter Pougeard, ses jardins, leurs allées !
Oh ! La ville est quelconque, mais, oui, j’y suis allé !
Les rues résonnent encore de l’écho de mes pas.
Il faudra voir l’hôtel, où j’ai feint le trépas,
Et les fiers restaurants où je faisais le beau.
S’il vous reste du temps, nourrissez les corbeaux !

Filons avant les baffes et retournons au taf !
Ou le méchant hibou dira au Majin Boo
Les vers qui font très mal à mon cœur animal…
Il faut, pour la patrie, nous évertuer au tri,
Et c’est à la matière que notre vie entière
Sera bien consacrée. Fi des hommes massacrés !

Fuyons toujours l’esbrouffe des discours du grand Ouf !
Osons tourner le dos au vil Eldorado !
La chasse aux infidèles nous fait aimer Fidel…
Il est pourri, lundi, mais on rit, vendredi ?
Entendez-vous les cris des hommes que l’on décrie ?
Sur la mer décalée, mes vers sont empalés.

Faufilez-vous tranquilles, sans déranger personne !
On ne va pas vous dire : « Présentez vos papiers ! »
Les lieux où vous errez, nul pas lourd n’y résonne.
Il n’y a jamais d’yeux au fond de ce clapier,
Enfoui au fond du web, où nul ne met les pieds…

Finalement, c’est bien et je me fais plaisir.
On ne me dérange pas dans la rue pour me dire :
Les vers que vous pondez vont contre mes désirs…
Il n’y a nul méchant pour venir me maudire
Et je meurs peu à peu, dans mes vers sirupeux…

Formons tous les esprits à étudier les sciences,
Ou nous n’aurons jamais qu’une poignée de chercheurs !
La poignée suffit bien et on a la patience…
Il est bon que les gueux soient d’ignorants pêcheurs,
Et moins ils en connaissent, meilleure sera leur laisse !

Flottant sur l’eau douteuse de nos écrans stériles,
On imagine parfois, creusant sous nos terrils,
Les solutions qu’il faut pour vaincre nos périls…
Il n’y a nul danger que nos idées puériles
Ecorchent l’illusion de notre profusion.

Fermez donc votre porte, on pourrait s’enrhumer…
On sent bien dans vos murs un air bien parfumé.
La cuisine a l’air bonne, on peut le présumer…
Il y a un noir secret qu’on pourrait exhumer
En grattant dans la cave, sous les corps consumés,
Sauf que l’on n’ira pas, comme à l’accoutumée…

Fiel coulant de ma plume ou des touches du clavier,
On pourrait bien te voir remplir quelque flacon.
Le goût étant salé (comme si vous le saviez…),
Il y aurait l’étiquette « Larmes de mon balcon »,
Et l’on pourrait en boire du côté de Mâcon…

Faut-il dire que ma vie passe à travers mes vers,
Ou qu’elle se vide en eux, comme emplissant des verres ?
Le trait importe peu, comme tout ce que je fais,
Insignifiant néant, qui n’aura nul effet,
Et qui disparaîtra, en infime patatra…

Fielleux serpents qui sifflent en frappant les pixels,
Offrant leur noir venin aux yeux qui les contemplent,
L’argent, la haine, la foi, domaines où ils excellent,
Inspirent à l’infini les autels de leurs temples,
Envahissant la terre, jusqu’à ce qu’on les fasse taire…

Fallait bien employer nos armées, nos avions…
Oui, les Russes convertis, nul ennemi nous n’avions…
Les tours du 11 septembre ? Un bel épouvantail !
Ils ont sorti leurs chars et franchi le portail,
Envahissant les terres des méchants musulmans…
Sur les terres à pétrole, il n’y avait plus d’Allemands.

Fichez-nous donc la paix, pour une fois, sur la Terre !
Occultez vos délires, dont la sottise atterre !
Libérez vos victimes du joug qui les écrase !
Il en faudra du temps pour que de simples phrases
Eteignent l’incendie qu’entretiennent les bandits…

Félins si caressants, au regard diabolique,
On vous aime, on vous choie, on soigne vos coliques…
Les chiens ont des bijoux, des jouets et des manteaux…
Il y a les aquariums intercontinentaux…
En millions d’animaux, on dépense notre amour,
Si bien que pour l’humain, il nous reste l’humour !

Fichu crétin qui croit qu’il peut changer, le monde,
Ou plutôt qui veut croire qu’il peut changer le monde !
Laissez-moi le plaisir de cracher dans vos soupes
Injectant ma salive jusqu’au fond de vos coupes,
En rêvant d’un potage partagé par vos troupes !

Faire passer les lingots avant les êtres humains…
Ouvrir un peu les yeux, mais, surtout, grand les mains…
L’avidité domine nos systèmes de pensée
Imposant une logique où l’autre est offensé
En voulant en extraire un plus grand bénéfice,
Si bien qu’on vit toujours cerné de maléfices…

Faudrait que mon bâillon soit mieux assujeti
Ou que ma camisole chimique soit efficace…
Les maux sortent de moi, comme des wc qui cassent,
Inondant d’un jus noir les beaux caillebotis,
Envahissante odeur qui vous coupe l’appétit !

Faire de l’humanité notre priorité ?
Oublier les rouages de l’éconormité ?
Limiter les ravages de notre avidité ?
Instruire tous les esprits en vraie égalité ?
Et lire mes vers à table, au « Benedicite » ?

Frimer parmi les belles ou fouiller en poubelles,
Or à chacun des doigts, ou puces comme il se doit,
Là où l’humanité tue la fraternité,
Il sévit la folie, l’amour est aboli…
Encore combien d’années à planter des damnés ?
Si la matière l’emporte, mieux vaut claquer la porte !

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Index des séries de poèmes

ACROSTICHES RÉCENTS———————Nombre d’acrostiches

ABCD…JKLM…XYZ
ABANDONNER
ABSENCE
ABSURDITÉ
ACHMET*———————2
ACROSTICHE
ACROSTICHES———————12 + 11
ADMIRATION*
AFRIQUE*
AMERTUME
AMOUR
ANTIBIOTIQUES———————4
À QUOI BON———————2
ANIMAUX———————5
ANTICONSTITUTIONNELLEMENT ———————2
ARGENT———————162
ARMES———————19 + 5
ARMES
ARTISTE———————9
ARTISTES———————4
ARTISTERIE*
ASSEZ———————18
AUGMENTATION
AU SENS PROPRE
AVEUGLÉMENT
AVEC BONHEUR
BANALITÉ———————5
BLANCHE-NEIGE
BAVARDAGE
BAVARDAGES
BALEINES*
BIEN———————10
BIÈRE
BLEU
BOIRE
BONJOUR———————3
BOULOT
BRIDGET KYOTO*
CALCULATRISTES*
CANCÉRETTES———————5
CANCERRORISME———————2
CAMBOUIS*
CASSER
CHACUN POUR SA GUEULE
CHANGEMENT CLIMATIQUE
CHANGER LES CHOSES———————4
CHARITÉ———————20
CHARLIE HEBDO
CHASSER*
CHASSEURS ———————10
CHOQUER*
CIRCULATION*
COMPRENDRE
CONCOURS
CONFITURES
CONTREBANDE
CORPS———————63
CROIRE ———————17
COURRIRE———————20
CRIMES———————17
CRIMES 2———————3
CRIMINEL———————5
CRIMINALITÉ———————2
CROYANCES———————10
CRUE———————13
DÉCISION
DÉMOCRASSIE———————18
DES NOMS DES MAUX DÉMENTS DE MON DÉMON DES MOTS
DESSIN———————10
DESTINÉE
DESTRUCTION———————15
DIEU————————213 + 15
DIFFÉRENCES
DIMANCHE
DISSIMULATION
DISTRACTION*
DORMIR
——————————— DOUBLES ACROSTICHES
DOUBLE SENS
DOULEUR
DUPLICITÉ
EAU———————9
ÉCOLE———————16
ÉCONOMIES———————11
ÉCRIRE———————3 + 20 + 4 + 2
ÉCRITURE———————14
EFFERVESCENTS*
ÉGALITÉ———————12
ÉGOÏSME
ÉLECTIONS*
ENFANTS———————2
ERREURS
ESCALIER
ESCROC*
ESPOIR
ESPOIRS ———————4
ÉTERNITÉ
ÉTIQUETTES*
FAIRE*
FANTASMAGORIE(S)———————11
FARIBOLES
FATALITÉ
FATIGUE———————6
FEMMES*
FILLON ———————4
FOOTBALL ———————4
FRELON ASIATIQUE———————3
FUTURISMES———————3
FÊTES
FLANBY
FOLIE(S)———————93
GACHIS
GALIMATIAS
GÉOLOGIE*
GILETS JAUNES
GUERRE
HABITUDES ———————4
HAINE———————6
HÉSITER
HOLLANDE
HORREUR*
HUMANITÉ*
HYGIÈNE
IDIOCRATIE*
ILLUSION
ILLUSIONNISME
IMMOBILIER———————15
INCOMPRÉHENSION
INCONSCIENT———————16
INCROYABLES———————4
INDIFFÉRENCE———————11
INSECTES
INSPIRATION———————2
INTERFÉRENCES
JACQUES RAFFIN
JE
JEUDI
JOIE———————2
JOURNAL*
JUMEAU
JURA
LESBIENNES
LES DIEUX ONT UN CHAMPION…
LE SENS DE LA VIE———————11
LIBERTÉ———————10 + 1
LIBERTÉS———————2
LIVRES ———————5
LUNDI ———————36 + 4
MACRON———————2
MAL
MANGER2
MANGER
MÉCHANTS
MÉDECINS
MÉLANGEONS
MENSONGES*
MÉPRISER*
MÉPRIS———————2
MERCI
MÉTÉO
MINISTÈRE DE LA JUSTICE OU DE…
MINISTRE
MISERE
MOLÉCULES
MONTER EN HAUT*
MORT———————4 + 13
MOUCHE
MOURIR———————3
MOURIR<
NAPOLÉON
NE RIEN CHANGER
N’IMPORTE QUOI
NOIR
NOTRE-DAME OU LEUR DRAME
NOUVEAU
NOUVELLES
ORGUEIL
OSER
PARADIS
PARADIS FISCAUX
PARDON
PARENTS
PARIS———————3
PARLER———————2
PARTAGE———————12
PAUVRETÉ ———————10
PHOTOGRAPHIE———————2
PIGEONS
PISSER DANS UN VIOLON
PIRATAGE*
PLUIE
POLICE———————12
PORTE———————19
POURQUOI———————6
PRIÈRES
PRIÈRES
PROCRASTINATION
PRODUITS
PROSTITUTION———————17
PUBLICITÉ———————32
PUZZLE
QUAND J’ÉTAIS UN ENFANT*
RACISME*
RÈGLES
RELIGIONS
RÉPÉTER———————3
RÉPÉTITION———————4
RÉTROGRADES———————4
RÊVALITÉ
RÉVEILLONS———————12
RÊVERIE
RÉVOLTE INUTILE
RIEN
RIME———————1
RIRE———————1
RIRE2———————2
ROUGE
RUSE———————2
SACRON
SALAUDS
SALIR———————+ 13
SAMEDI
SAVOIR
SDF———————7
SECS
SILENCE———————2
SILENCES*
SOI———————5
SOIS JEUNE ET T’ES TOI
SOMMEIL*
SOUPES
SPÉCULATIONS
SUICIDE———————6
SYRIE*
SYRPHE
TABAGISME———————17
TÉLÉVISIONS———————11
THÉ
TOURISME———————21
TRADITIONS
TRAVAILLER———————12
TROP———————16
TUER
VANITÉ———————15
VENDREDI TREIZE
VENTE DE CHARITÉ
VÉRITÉS*
VERS LES FÊTES DE FIN DAMNÉE
VIN
VIEILLESSE———————2
VIOLENCE
VIOLENCES ———————6
VITESSE
VOLONTÉ
VOMIR———————20
2012———————12 mois

*Acrostiches publiés sous le pseudonyme d’Achmet

Saletés de vers animés à voir se tortiller et à écouter sur Youtube :

ACROSTICHES
ARMES
CHARITÉ
CORPS
DEMOCRASSIE
DESTRUCTION
DIEU
ÉCONOMIES
ÉGALITÉ
FANTASMAGORIE(S)
FOLIE(S)
IMMOBILIER
INCONSCIENT
INDIFFÉRENCE
LE SENS DE LA VIE
PARTAGE
PROSTITUTION
12 ACROSTICHES POUR… RÉVEILLONS
TABAGISME
TÉLÉVISIONS
TOURISME
TRAVAILLER
VOMIR
2012

Index des poèmes 3D

AFRIQUE
AMUSEMENT
BLANC
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OEIL
OEIL
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PESSIMISME
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SOUFRE
TELE
TELEVISION
TEMPS
VELIB VELIB
VITRINE
VOIR

    …et pourquoi pas des aphorismes en relief ?

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