Une tranche d’humanité

Certains savent se vendre. Ils font ainsi beaucoup de biens.
Moi, j’ai du mal à me donner.

Je suis le corps dont les mains écrivent ces mots. Je suis le corps dont les yeux s’écartent pour voir la réalité du monde. Je suis le corps qui sait qu’il n’est qu’un automate, dans un monde peuplé d’êtres qui s’illusionnent sur leur réalité véritable.

Le lierre, qui monte le long d'un mur et qui passe à gauche d'un clou plutôt qu'à droite, n'a pas choisi librement de passer à gauche.
Ce qui le différencie de nous, c'est qu'il n'a pas cultivé l'illusion de sa liberté.