213 ACROSTICHES avec (ou contre ?) D-I-E-U

Déposons la folie au sein des cœurs d’enfants !
Il faut l’entretenir avec des chœurs d’enfants
Et des églises grandioses, des tableaux merveilleux,
Une liturgie magique, jusqu’à ce qu’ils soient vieux…

Donnez à un enfant un univers fermé !
Il croira les folies qu’on lui aura glissées
Et l’humain devenu sera à enfermer,
Un de plus, en soutane, tchador ou jupe plissée…

Donnez-lui donc à croire ce qui lui fait plaisir !
Il acceptera tout, s’il est bien enfermé,
Et devenu plus grand, il aura comme désir
Une folie mystique qui aura bien germé…

Donnez à vos enfants vos délires hérités !
Ils les propageront sans trop démériter,
Et l’enfer de folie au niveau planétaire
Un siècle plus longtemps continuera sur terre…

Dans l’esprit d’un enfant, rien n’est très rationnel.
Il croit ce qu’on lui dit, esprit émotionnel,
Et si personne autour ne vient s’y opposer,
Un jour, il finit fou, l’esprit bien sclérosé…

Dans l’enfant est l’humain, mais en plus malléable.
Il deviendra adulte… encore plus corvéable,
Et s’il se maintient bien dans le train pratiquant,
Une rente bien juteuse aux banques du Vatican !

Des mots pour dénoncer la folie proclamée,
Inscrite sur les frontons, dans les missels en cuir,
Enduisant les cerveaux, dressés à bien produire
Un miel d’obéissance, sans jamais réclamer…

Des miracles par ci, des trinités par là,
Il faut mettre du sien pour boire ce chocolat…
Enfant, tout est possible et on le sait très bien :
Un père Noël céleste, dis-moi, ça vaut combien ?

Dans les fonts baptismaux, on trempa le bébé,
Il devint par la suite un premier communiant
Et il fut confirmé, sans grand inconvénient.
Un œil va-t-il s’ouvrir avant de succomber ?

Dommage que des enfants soient ainsi sacrifiés !
Il dure, le mélodrame des esprits sanctifiés…
Entendrons-nous jamais des chants débarrassés,
Uniquement joyeux, sans sottises encrassées ?

Dommage de profiter des faiblesses des enfants…
Ils ont droit de folie sur l’esprit des petits,
Eventuelles proies faciles pour leurs sales appétits,
Une postérité pour leurs délires piaffants !

Droit de vie ou de mort, car proclamé ”divin” !
Il est bon de savoir qu’on peut ouvrir les yeux
Et ce n’est pas toujours facile car, sous nos cieux,
Un bandeau est donné aux petits écrivains…

Donnez-leur de l’espoir pour en faire des bonnes poires !
Ils chantent des louanges en souhaitant voir les anges
Et leur folie profonde, docile ou furibonde,
Uniquement possible, sur les enfants sensibles…

Des adultes brandis, les nouveaux convertis…
Ils sont faibles d’esprit comme enfants sommeilleux
Et qu’ils soient perméables n’a rien de merveilleux !
Une folie contagieuse… nous voilà avertis !

Dans les asiles de fous, les prophètes sont légion.
Ils sont nés en un temps où règne la Raison,
Et sans ces maudits psys, qui peuplent la maison,
Un délire parano ferait bonne religion !

Dans le ciel, tout là-haut, attend ma récompense.
Il fera beau, le jour du Jugement Dernier,
Et les morts sortiront de terre comme araignées…
Un délire insensé auquel, pourtant, on pense !

Des mots pour le mensonge, du rêve à volonté,
Il est temps de jeter le méchant encrier
Et de laver les yeux, les oreilles, de crier
Un message de santé mentale à confronter.

Dans nos esprits malades, en leur arrière-cuisine,
Il y a des condiments et puis n’importe quoi…
Epices bien mélangées aux mets inadéquats
Unifient les délires de nos cerveaux-usines !

Des yeux pour deviner l’avenir qui attend…
Imaginez l’oreille pour entendre les voix
Et les pleurs des défunts, quand, oui, LUI seul les voit…
Un délire de première, à faire sourire Satan !

Dans les saints évangiles que l’on dit “apocryphes”
Il est dit que Jésus a su ressusciter
En un joyeux banquet, — Attendez ! C’est jouissif… —
Un oiseau cuisiné… C’est mieux qu’un hippogriffe !

Dans le désert, un mois, IL resta sans manger.
IL n’était qu’un humain, mais, sur lui, le danger
Est passé sans le tuer, sans le déshydrater.
Un superbe miracle ! Satan peut se gratter…

Dans le pain et le vin, IL va ressusciter !
Il va dans le formol longtemps se conserver,
Et dans la confiture, il pourra s’exciter ?
Une folie pareille donne de quoi s’énerver…

Devant la mort, la peur de ne plus exister
Inhibe la raison et sans trop insister,
En quelques bons versets, on sombre en doux délire.
Un état maladif voit l’esprit s’amollir…

Dans l’esprit affaibli par les malheurs d’une vie,
Il s’insinue, habile, comme un virus ravi,
Et il va faire son nid, comme un ténia repu,
Un ver blanc, repoussant, qui dégoûte et qui pue.

Dramatique est le sort de ceux qui sont malades !
Ils n’ont plus le cerveau pour trier les salades
Et confondent le mythe et la réalité,
Unissant leurs angoisses à la puérilité…

Dans les esprits malades de ceux qu’on a trompés,
Il n’est d’autre logique que la continuité,
Et ils se feront tuer pour ne pas détromper
Un instant leurs enfants de leur folle vacuité !

Donc, c’est une maladie, qui se transmet à l’homme…
Il serait plus exact de parler des enfants
Et des femmes, bien sûr, qui ont mordu les pommes…
Un million de virus mentaux et triomphants !

Disons qu’une bonne hygiène pourrait l’éradiquer !
Il suffirait d’apprendre aux enfants, d’expliquer,
Et tout deviendrait clair, sans plus polémiquer…
Un monde sans folie, peut-on pronostiquer.

Dommage que les parents viennent s’y opposer !
Il m’appartient, mon gosse, et je veux le berner !
En moi, j’ai le virus, qu’il soit donc névrosé !
Un monde où tous les fous ne sont pas internés…

Débarrassez-nous bien des maladies acquises,
Inoculées plutôt sur les bancs des églises,
Et pour être mentales, elles n’en sont pas exquises…
Un monde sans croyance, et moi je vocalise !

Dans les nuages, les morts dansent avec les anges.
Ils ne sont plus puants, rongés, crachant des vers…
En plus, ils rient, ils chantent des cantiques de louange.
Un délire plus épais, c’est une folie sévère !

Dans l’espoir de guérir des boniments appris,
Il faut vous asperger de saine réalité :
Enlevez l’opercule de vos yeux tout surpris :
Un coffret naturel plein de banalité…

Dans le salmigondis auquel on se réfère,
Il faut être bien fou pour y croire dur comme fer,
Et pour les chers malades, qui me vouent à l’enfer,
Un docteur, il faudrait… et que peut-il en faire ?

Demandez donc réparation pour les virus
Inoculés dans vos esprits d’enfant martyr !
Envoyez donc à l’évêché un papyrus,
Une réclamation, avant que de partir…

De cette maladie mentale inoculée,
Il n’est pas de plus grand défaut que cette haine
Enorme et délirante, qui fait tout basculer :
Une vague de poison qui mine l’espèce humaine !

D’abord, il y a la haine de toute différence :
Il y a la haine des femmes, des homos, des athées,
Et celle des autres hommes, qui boivent un autre thé,
Un thé moins parfumé, et d’autres espérances…

De l’Islam, il faut dire qu’il touche souvent des gens
Injustement frappés au plan économique,
Et on peut leur souhaiter, en étant arrangeant,
Un stade des plus bénins du mal épidémique…

Dans toutes les maladies, la misère en rajoute.
Il est tout aussi vrai pour le fait religieux,
Et les exemples pleuvent, si on avait un doute…
Une fortune protège des dangers contagieux.

Dans l’habit exotique, IL n’est pas plus aimable,
Infligeant aux “malades” des torts injustifiables.
En tous lieux, il faudra purger l’épidémie,
Une maladie mentale, la pire des pandémies !

D’accord pour réserver ce poison aux adultes !
Il faudrait interdire son accès aux enfants,
Et surveiller les fous, qui veulent semer leur culte,
Un danger permanent, au climat étouffant.

Du bouddhisme même zen, j’ignore tout des salades.
Ils ont l’air bien gentils, de loin, dans leurs saris,
Et puis les vaches sacrées, c’est joli et ça rit…
Une peste bouddhiste, s’il faut être malade ?

Dans cet asile de fous qui nous sert de planète,
Il ne manque pas d’humains à l’air vraiment pas net,
Et ils dévouent leur vie à des idées en l’air :
Un délire contagieux et pluri-séculaire…

De la foi maladive, il faudrait nous guérir :
Inspirant un air neuf dans nos poumons légers,
En êtres libérés, nous pourrions acquérir
Un esprit fraternel, nos haines désagrégées…

Dommage Irréparable Enregistré Une fois,
Il n’y a pas de gomme pour effacer la foi :
Elle reste à tout jamais, pourrissant les neurones,
Un chancre maladif, comme nouilles en minestrone…

Donnez-moi chaque jour des raisons de mentir !
Il y a l’ordre social à toujours protéger.
Elevez bien les mains, comme pour un repentir,
Une poche après l’autre, on va vous alléger !

Dormez, braves croyants, c’est bon pour la santé !
Ils profitent de vous, de vos corps bien dressés,
En vous disant qu’à vous IL s’est bien adressé…
Un rire doit escorter vos esprits absentés.

Dodo, les bons enfants et les gentils gogos !
Ils vous ont pris très jeunes, quand vous n’étiez pas mûrs,
Et ils vous ont construit dans la tête un grand mur,
Un enclos fort prisé par les théologaux…

Donc un être immortel surveille votre poubelle :
Il vous voit déposer une ordure à trier
Et si jamais c’était un pêché, que je bêle ?
Une vile pollution, un geste meurtrier ?

Dis-moi ce dont tu rêves et je te le promets.
Ils exaucent nos vœux, (après la mort, c’est mieux…)
Elle devient belle, la vie, et la mort, plus jamais !
Un paradis sur terre, aux mensonges harmonieux…

Donc le sourd entendra, et l’aveugle verra.
IL corrigera ainsi les erreurs qu’IL a faites ?
Eh non, IL est parfait… Écris donc aux prophètes !
Une explication, un jour, on t’enverra…

Dans la Bible, on peut lire, «le lièvre, ce ruminant»…
Ils n’avaient pas bien vu nos mâcheurs de chewing-gums,
Et c’est un grand dommage, car c’est déterminant :
Une ineptie grandiose et c’est le Ciel qu’on gomme !

Dans le baptême immonde, j’ai quitté les humains.
Ils m’ont exclu d’office du commun des mortels,
Et maintenant je suis le troupeau immortel,
Unis dans le désir de survivre à demain…

Donnez donc votre temps aux concepts invisibles !
Il ne manque pas de jeux et de passe-temps risibles.
En choisissant les cieux, la sainte obéissance,
Un abîme de délire s’ouvre avec indécence…

Dans la chambre du fond, il y a un crucifix.
Il protège la maison et tout le monde s’y fie…
En vérité, c’est mieux qu’une borne wifi :
Une consommation nulle et un clou lui suffit !

Du sexe de nos anges, nous avons discuté…
Il y eut les esclaves, dont l’âme fut disputée.
Et les femmes, dites-moi, ont-elles vraiment une âme ?
Une bonne religion, c’est le bonheur des dames !

Des femmes rabbins, imams, curés, n’importe quoi !
IL est au masculin, et c’est plus adéquat :
En Ses couilles, l’univers tout entier contenu,
Un et indivisible, est peuplé de femmes nues !

Dans le dénigrement des femmes, ils se ressemblent :
Ils les placent en-dessous, en bas, à la maison.
Elles doivent être soumises et leur donner raison.
Un joli point commun pour une fois les rassemble…

Dans la vallée des larmes, je chante le bon berger ;
Il est censé m’attendre et aussi m’héberger,
Et je suis bienheureux, car il n’y a nul danger…
Un bonheur envahit mon cerveau… démangé !

Dans notre fuite amère des malheurs trop présents,
Il se trouve des complices un peu trop complaisants,
Equipés de chimères, de délires apaisants,
Une église bien rôdée aux desseins écrasants…

Dans l’hostie est le corps du divin sacrifié.
Il a été mangé par des bouches sanctifiées
En cent milliers de tonnes. Comment peut-on s’y fier ?
Un dinosaure géant, on a donc crucifié ?

Donnez-moi la folie d’y croire par-dessus tout !
Inscrivez dans mon crâne la valeur des prières !
Eloignez de mon âme le doute et la lumière !
Une bonne couche de sottise est mon meilleur atout…

Dans notre imaginaire, on est allé puiser.
Il n’est pas nécessaire de longtemps s’épuiser
Et devant nos yeux vides, de bien prophétiser :
Un discours complaisant vient nous fanatiser…

Dressez-moi des églises, des mosquées, des calvaires !
Illuminez le ciel des bûchers d’hérétiques !
Evangélisez tout, à tort et à travers !
Un bonus attendra les meilleurs fanatiques !

Des colonnes, des vitraux, des minarets pointus,
Il en faut des gadgets pour attirer les foules !
Elles viendront se gaver de discours qui défoulent,
Ulcérées de haines fraîches ou longtemps rebattues…

Dans la bonne direction, je ne veux point aller.
Il faut, pour se sauver, savoir tourner en rond,
Et le salut viendra, comme un bon percheron,
Un gros cheval tout gris, venu pour m’avaler…

Des chérubins par ci, et des archanges là-bas,
Il ne manque pas de plumes au poulailler céleste !
Envoyez un renard pour faire lâcher du lest !
Un spectacle en couleurs, qui va faire un tabac…

Donnez vos énergies pour la cause invisible !
Inhibez vos terreurs de la mort pourrissante !
Esprits désagrégés dans des versets risibles,
Une seule motivation, la trouille envahissante…

Dis-moi ce que tu veux et je répondrai “Voui !”
Il faudra bien ensuite me remercier un peu
Et mes belles promesses de paradis pulpeux,
Un peu plus chaque jour, te rendront épanoui…

De l’imbécile heureux qui croit ce qu’on lui dit,
Il faut lui concéder qu’on l’a beaucoup aidé :
En conseils doucereux et peuplés d’interdits,
Un gavage régulier l’aura su persuader…

Donnez-nous aujourd’hui notre pain quotidien…
Il dépend du Seigneur, ce pain qu’on doit gagner
Et c’est par une prière qu’Il remplit nos paniers,
Une grâce octroyée par le Grand Comédien !

Donnons du paradis une image positive !
Il faudra des artistes talentueux qui s’activent
Et les chants surhumains des castrats et des chœurs.
Une tromperie céleste où l’on met tout son cœur…

De Vinci, Le Greco, Haendel ou Michel-Ange,
Il ne manque pas de Grands pour apporter leur pierre,
Etayer l’illusion d’un Ciel avec des anges,
Un monument de gloire, mais vide est la soupière !

Dans l’hypothèse absurde où la vie continue,
Infinie, bien après, qu’on soit passé charogne,
Et que l’on soit le même, (l’idée est saugrenue…)
Un esprit sans un corps, comme l’alcool sans ivrogne ?

Dans l’absence de nos corps, que reste-t-il de nous ?
Il n’y a plus nos goûts pour les mets délicats
Et la musique sans ouïe, comme un pontificat
Utilisé pour nous maintenir à genoux…

Dans l’absence de nos sens, le moi est bien falot.
Il ne peut plus parler, ni lire, ni écouter
Et s’il perçoit l’ennui, c’est pour mieux le goûter…
Un paradis sans corps, c’est bon pour les ballots !

Donc la résurrection s’imposera toujours.
Il faudra recréer l’ADN disparu
Et remettre la viande sur les os apparus,
Une chevelure épaisse servira d’abat-jour…

Dans les pas du Bouddha, il est bon de marcher.
Il est bien rassurant, le chemin bien tracé,
Et c’est plus reposant que de devoir chercher
Une route vers la mort qui va nous terrasser.

Dans l’eau bénite, tu trempes le bout de tes longs doigts.
Il y a ce qu’on peut faire et puis ce que l’on doit,
Et l’avenir virtuel pèse comme un couvercle,
Une contrainte absurde qui parfois nous encercle…

Délivre-nous du mal, qui veut nous posséder !
Il est caché, Satan, derrière les obsédés
Et les enturbannés qui veulent leur succéder…
Une prière donne la force de ne jamais céder.

Dans la foulée de ceux qui nous ont précédés,
Il suffit de marcher pour bien intercéder
Et leurs âmes iront haut, dans le ciel accéder…
Une formalité… s’IL n’est pas excédé.

Demandez-Lui son nom et perdez votre temps !
IL ne répondra pas à vos cris importuns
Et un nom n’est utile que si l’oreille l’entend…
Un ermite empaillé au céleste fortin ?

Des martyrs dont on chante les louanges au dessert…
Ils sont au paradis et mille vierges les serrent…
Elles sont grosses, les ficelles, mais ça marche pourtant,
Un discours bien rôdé au son réconfortant…

Demandez-vous plutôt à qui profite le crime !
Il est élémentaire de voir qui paie les primes
Et qui vient encaisser les fruits de cette frime,
Un commerce aberrant, qui pousse à la déprime…

Dix mille ans à prier et pour quel résultat ?
Il y a plus que jamais la guerre et la misère
Et des riches plus nombreux que cafards en galetas…
Une arnaque millénaire mérite le bulldozer !

Donnez un maximum, eh oui, comme ça, c’est mieux !
Ils vous ouvrent le Ciel, vos lingots d’or bien vieux !
Ecoutez les paroles de nos prêtres radieux !
Un jour, à votre mort, votre âme ira aux cieux…

Donnez donc au prochain et que l’ordre établi,
Innocemment guidé, ne soit pas affaibli !
Et les vaches sacrées seront donc bien gardées…
Une messe et voilà ! Vos valeurs sauvegardées !

De la grandeur divine, nous voulons profiter !
IL peut bien partager son immortalité…
Et puisqu’il faut attendre d’aller Le visiter,
Une place au soleil paie la complicité…

Dans la belle ignorance où nous avons vécu,
Il était bien tentant de répondre aux questions
En posant les jalons d’une autosuggestion,
Un moyen astucieux d’amasser les écus…

Dans Ton existence même gît l’inégalité.
Il y a les gens pieux, d’où… prodigalité !
Et les mécréants gueux qui survivent à grand’peine…
Un monde bien fait pour eux… qui plaît bien aux Le Pen ?

Dommage que ce soit faux… La fiction était belle.
Il y a des gueux très pieux et des richards rebelles !
En l’occurence, on perd la logique du système,
Un monde d’apparences où Lui, toujours, Il t’aime…

Dans cet amour virtuel, on ne trouve pas son compte.
Il est vrai que certains, par exemple, les comtes,
Eprouvaient du bonheur à jouir de ces mensonges…
Un cauchemar vivant qui, à jamais, nous ronge !

Dans les clochers d’église et dans les minarets,
Il y a le même désir de regarder d’en haut,
Et c’est bien naturel de chercher sans arrêt
Un moyen d’avoir plus et d’être moins égaux…

Dans l’oubli des horreurs commises dans le passé,
Il y a du mépris pour les frères trépassés,
Et l’or qu’on a si bien su à Rome amasser,
Un jour, il faudra bien, savoir le déplacer…

Donnez donc aux plus pauvres, et le bon paradis
Ira ouvrir ses portes, vous offrant ses radis !
Elle favorise les nobles, les riches et les prélats,
Une société injuste où l’on dit qu’IL est là…

Dignitaires habillés en or et en satin,
Illustres personnages vivant au Palatin,
Et puis, bien sûr, les gueux qui grouillent dessous la table,
Un bétail corvéable, heureux dans son étable !

Déguisement dorés et bâtiments grandioses,
Il en faut du clinquant pour que la foi s’impose,
Et de beaux génocides jamais remis en cause…
Une Sainte Inquisition ? Mieux qu'une tuberculose !

Dis, si Tu existais, Tu ferais le ménage…
Il y a plein de faux Toi, qui délivrent messages
Et Tu les laisses mentir et tromper les plus sages ?
Un bon geste : montre-Toi et fais-en un carnage !

Dans l’espoir de survie, l’on tue, l’on meurt aussi…
Il serait plus malin de demander à qui
Est-ce que profite les crimes et les habiles tromperies…
Une réponse unique s’impose à mon esprit.

Dans la mort d’Infidèles, il y a tout à gagner :
Ils ne reviendront plus pour narguer nos âniers
Et l’on construit bien mieux, au ciel si rassurant,
Un monde plein de Croyants, et moins de concurrents…

Du génocide cathare, on chanta les louanges…
Il y eut les esclaves, dansant avec les anges…
Et des colons vainqueurs, pour que la vie, elle change…
Une marée de morts dictée par les archanges…

Dans le temps bien perdu, certains gagnent leur vie.
Ils font distraire les gens dans de vaines prières
Et pendant ce temps-là, dans leurs noires poudrières,
Une guerre se prépare en haines inassouvies…

Dans la guerre, Tu T’exprimes avec tout Ton talent,
Illuminant Tes pions, de haine les régalant,
Et ils n’auront pas peur de tuer jusqu’à leur fin,
Un Eden les attend, tout plein de séraphins !

Donnez donc votre vie à la meilleure des causes !
Il en faut des agents pour la sainte assurance…
Engagez-vous nombreux dans l’armée la plus rance !
Un avenir radieux vous attend, la psychose !

Des paradis perdus, mais pas pour tout le monde…
Invincibles armadas de pélerins accomplis…
Eternels vieux sermons dont les chaires nous inondent…
Un seul but à tout ça : des cimetières bien remplis !

Des milliers de Cathares se dressent dans mon esprit,
Interrompant la nuit du misérable oubli,
Et les esclaves sans âme dont la mort a un prix,
Un beau jour, une nuit, ils seront anoblis ?

Dis-moi qu’il est trop tard pour crier la vengeance…
Ils sont morts, les coupables, hors de portée des coups,
Et leurs suiveurs ricanent, les tiares en haut des cous,
Un rictus méprisant devant la vile engeance…

Des griffes pour s’accrocher aux souvenirs puants,
Il en faudra beaucoup pour résister vraiment…
Entoure de tous tes soins, tes prosélytes tuants
Unis par une haine et un orgueil déments !

Dans les goulags, les camps nazis et en Syrie,
Ils tuent des innocents, les joyeux dictateurs…
Et Toi, Tu ne fais rien, ou bien alors Tu ris ?
Une bénédiction pour tous les prédateurs !

Dans les rues de Syrie, on tue à grand échelle.
Ils empêchent qu’on arrête, en Chine et en Russie,
Et Toi, Tu les bénis jusqu’à la Saint-Michel :
Un peuple au paradis, c’est toujours réussi !

Dans les esprits simplets, il y a l’âme et le corps…
Il y a les bons Nazis, qui n’étaient pas d’accord
Et qui le murmuraient, le soir dans leurs prières,
Une fois nettoyés leurs uniformes fiers…

Dans les yeux des martyrs, la folie manifeste…
Ils vont semer la mort, les radiations, la peste
Et tuent en un seul jour des milliers d’innocents.
Une chouette occasion de faire couler nos sangs !

Dans l’oubli du vieux temps des humains exploités,
Il fera bon trouver la paix de nos esprits
Et les guerres imbéciles des cerveaux formatés,
Un mauvais souvenir, dont nous étions épris…

Dans les exploits des Saints, Hollywood est en germe.
Il faut des grands héros, surhumains et magiques
Enflammant les esprits des hommes aux vies tragiques :
Un spectacle payant, qui hérisse l’épiderme…

Dans les Juifs, Musulmans, animistes ou athées,
Il faudra voir l’ennemi, qu’il faudra donc mater !
En concurrents féroces de nos précieux sponsors,
Un seul châtiment sûr : eh bien, oui, c’est la mort !

Dans un ventre tendu, la foi se refroidit.
Il faut de la misère pour un bon paradis,
Empli de conquérants haineux et de manants,
Un univers parfait où l’Ordre est permanent !

Dans les hordes de pauvres, on trouve un réservoir.
Il constitue l’espoir d’un futur désespoir
Enrichi en misère, guerres, tueries, génocides…
Un monde égalitaire ? Je crie au déicide !

Dans notre Iran moderne, on tue pour des écrits.
Ils sont pornographiques et contraires à l’Islam…
Et tant pis si c’est faux et que c’était du Slam !
Un supplicié pour Lui, ça ne pousse plus des cris…

Donner la mort pour Lui, quoi de plus naturel ?
Il nous a tout donné, la vie très culturelle,
Et la joie de chanter si l’on est bien d’accord :
Un droit Lui est acquis sur la mort de nos corps !

Dans les inondations, les volcans, les tornades,
Il est là, c’est bien Lui, qui ne fait rien à demi,
Et on lui doit aussi les bonnes épidémies,
Un miracle : ses victimes lui jouent la sérénade !

Derrière chaque avalanche, on aperçoit sa main.
Il joue à nous gommer comme un joyeux gamin,
Et qu’importent, après tout, ces vies qu’Il va cueillir,
Une folle éternité va tous nous accueillir !

Des moustiques aux virus, et aux difformités,
IL a bien tout créé, jusqu’aux punaises au lit,
Et IL joue pour toujours avec l’humanité,
Un créateur sadique et son monopoly !

Demandez-vous toujours à qui profitent les messes !
Ils tirent les ficelles des saintes marionnettes
Et les marrons du feu sacré de leurs promesses.
Un bonheur de les voir bénir les baïonnettes !

Des fanatiques, c’est bien, quand on tire les ficelles…
Ils s’excitent et ils tuent quand on lève les missels
Et les autres bouquins du beau Moyen-Orient,
Une région si riche en délires trop riants…

Diviser pour régner… Qui va ridiculement
Imaginer des Juifs, Chrétiens ou Musulmans,
En querelles éternelles, se déchirer vainement
Unis par leur attente d’un absurde avènement ?

Dans la guerre très sanglante, ils vont aller laver
Illusions et chimères, qu’ils n’ont jamais choisies,
Enlevant joie et vie aux ennemis gavés
Un peu de leur côté des mêmes idées moisies…

Dans l’espoir d’imposer leurs opinions démentes,
Ils vont donc s’entretuant depuis des millénaires
Et nul ne vient calmer ces furieux congénères
Uniquement heureux quand IL les complimente…

Distraits de leurs misères, les pauvres sont des jouets.
Ils obéissent aux rêves, pour fuir les coups de fouet,
Et ils peuvent courir pour exaucer leur souhait,
Une grosse explosion au fond d’un beau tramway !

Dans les cris des oiseaux qu’on abat au fusil…
Illuminant la nuit, les rafales de l’Uzi
Emeuvent Son cœur enfoui de créateur glacé.
Un bon “Quoi ?” dites-vous à mon oreille froissée ?

Des punitions pour ceux qui n’ont pas pu choisir,
Il en faut pour tous ceux, refusant de moisir,
Ecœurés du destin qu’on leur a réservé,
Une armée communarde, au refus motivé…

Dis, la mort, c’est si grave, qu’il faille ainsi tricher ?
Ils utilisent des mythes pour nous manipuler
Et nos peurs les incitent encore à fabuler :
Une forêt de contes qu’il reste à défricher…

Dans les entrailles brûlantes du plus noir des enfers,
Ils brûlent, tous les méchants des films qu’on a pu faire,
Et ils regrettent alors de n’avoir pas suivi
Un libre-arbitre absent, au long de leur survie…

Dans les églises, on chante la grandeur du néant.
Il nous attend, patient, le fond du trou béant
Et il ne sert à rien d’inventer des chimères,
Un paradis, qui sert de vie intérimaire !

De l’enfer, on a peur, parce qu’il est effrayant.
Il incarne le Mal qu’on a fait, qu’on peut faire,
Et que l’on subira si le Grand surveillant,
Un fantôme créateur, nous met l’esprit aux fers…

Dans les yeux des statues, on lit la même ferveur
Inhumaine et glacée, hautaine et sans saveur…
Elle a fait illusion aux manants du passé,
Unis par les mêmes chaînes au sort des trépassés.

Dans l’espoir de revoir leurs très chers disparus,
Ils sont prêts à rêver, tout haut, du paradis,
Emmenés en bateau, comme le bœuf, la charrue,
Une illusion et hop ! On leur vole leurs radis !

Du paradis, des limbes, de l’enfer, que choisir ?
Il faudra bien mourir, mais, avant, où moisir ?
Entre les illusions des différentes croyances,
Une vie libre existe, mais c’est dans la défiance…

De la mort des martyrs, les prêtres se repaissent.
Il faut se demander jusqu’où ils nous dépècent
Et jusqu’où les laisser nous jouer leurs jolies messes,
Un flot de simagrées, sucrées de vaines promesses…

D-I-E-U, quel sens peut avoir l’acronyme ?
Il est pour «Dangereuse», le D si anonyme,
Et le I, «Illusion», le E «Émotionnelle»
«Ultralibérale» vient clore la grippe rationnelle…

Dans du velours grenat, couvrez les hypocrites…
Ils sentiront l’encens, leur odeur favorite.
Elle évoque les esprits, la spiritualité,
Une ruse pour éloigner de la réalité…

Dans son palais, le pape a tout manigancé…
Il tire les ficelles du troupeau orchestré
Et sa noire hiérarchie sait sur quel pied danser…
Un ballet démoniaque si bien administré !

Droit divin pour les rois qui aspirent à durer,
Incandescents bûchers pour les sales hérétiques,
Et l’enfer pour tous ceux qui n’aiment pas les curés,
Une société parfaite au couvercle hermétique…

Dans le plaisir d’y croire, la moitié du succès.
Il vient ensuite la joie de bien faire comme tout le monde
Et si le conformisme n’est pas assez immonde,
Une bonne inquisition, et voilà tout ce que c’est !

Dans une folle volonté de se croire supérieur,
Inventons un moyen tout à fait intérieur :
En nous, il y a une âme et elle est immortelle !
Une âme, ça fait du bien, mais… pourquoi donc mord-elle ?

Depuis qu’il y a des messes, on en a bu du vin !
Il remplit le calice et coule dans le gosier,
En miracle accompli, sang du sauveur divin !
Un tel tour vaut la quête dans les paniers d’osier…

Dis-moi, mon bon Saigneur, jusqu’à quand vont durer
Incompréhension molle et fine cupidité ?
En l’humain, vanité et noire stupidité,
Unies dans un ballet, belles proies pour les curés !

Des chimères éternelles pour séparer les hommes,
Interdire les actions qui font tomber les pommes,
Eliminer tous ceux qui viennent troubler les ordres…
Un vœu de charité, sur les lèvres, pour mordre !

Depuis des millénaires, on nous a fait rêver,
Insufflant des mensonges aux petits des humains,
Enchaînés aux colonnes des églises dépravées —
Utile de préciser qu’on a coupé les mains…

Dis donc, la Création, ça a dû T’épuiser !
Il T’a fallu sept jours d’hyperactivité,
Et, depuis, plus grand’chose… la religiosité,
Un grand vide sidéral où chacun va puiser…

Dans les yeux des démons on peut lire tous nos vices
Ils reflètent les pêchés, qu’on a accumulés,
Et ceux qu’en très haut lieu on sait dissimuler…
Un abîme de noirceur où plonger les novices !

Dans l’œil des caméras, qui surveillent les voleurs,
Il y a un peu de Toi, en bien moins racoleur…
Ecouter, surveiller, et comptabiliser
Un à un les pêchés les mieux standardisés !

Des prêtres pédophiles, c’est tellement incroyable !
Il y a leur hiérarchie, des aveugles effroyables…
Et l’amour du prochain, qui en prend un sale coup :
Un pêché trop mortel que leur tordre le cou !

Des créatures comme nous, c’est très intéressant !
Ils se tuent et s’oppriment, toujours convalescents,
Et ils prétendent porter ton message d’amitié,
Un gros sac d’or caché au fond du bénitier…

Dans le silence obtu qui te caractérise,
Il y aurait bien matière à poser des questions :
Es-Tu encore vivant ? À moins qu’il y ait méprise,
Un porté disparu mène une mauvaise gestion…

Dans les dédommagements, Il est censé règner…
Il tue et indemnise à coups d’éternité,
Et si c’est une arnaque, cette belle araignée
Uniquement nourrie de notre humanité ?

Douleurs, plaisirs, frayeurs, espoirs, désirs, c’est tout !
Il n’y a chez l’humain nul besoin d’ajouter
En prières inutiles des délires filoutés :
Une âme, un au-delà, et un grand manitou…

Dans les théocraties, le pouvoir intéresse
Infiniment plus fort que les jeux religieux
Et Tu n’es qu’un prétexte, oui, si l’on Te caresse
Un jour, le lendemain, on est moins élogieux…

Dans la bague de l’évêque que l’on pourra baiser,
Il y a tout un monde de superstitions crasses,
Et des microbes aussi, l’hygiène est malaisée,
Un détail quand on croit que la mort débarrasse…

Dans la haine et le sang, ils ont trempé leurs plumes.
Ils ont décrit le Mal, étalé sur l’enclume,
Et ils ont prétendu tout faire pour l’écraser.
Un mensonge si usé qu’on l’a paraphrasé…

Dans les poubelles du temps, on trouve des anciens mythes.
Ils étaient virulents mais avaient leurs limites.
En un futur prochain, on rira de nos fois,
Un rire à la mesure de nos mythes d’autrefois.

Dans la réalité, il y a assez de choses.
Il n’est donc nul besoin de croire aux nuages roses
Et la bonne société qu’ailleurs je vous propose,
Uniquement sur l’homme et la femme, elle repose…

Débarrassés des dieux, des cultes et de leurs crimes,
Il ferait bon vaquer à nos occupations…
Eliminées, les guerres et les lamentations,
Un monde plus humain s’offrirait à mes rimes…

Donnons-nous donc la main sans vouloir voir plus loin.
Il est vain de rêver à notre éternité
Et nous avons la vie pour servir de témoin.
Un jour, nous finirons… Bonjour, l’obscurité !

Débarrassé des rêves, nous pourrons accomplir,
Intacts, les fiers destins qui s’offriront à nous.
Enfin, le cœur léger, plus jamais à genoux,
Un espoir de progrès pourra bien nous emplir…

Dis donc, c’est du lyrisme où je n’y connais rien…
Ils batifolent, mes mots, comme d’anciens galériens,
Ennuyeux sur le tard, si j’ose être lucide…
Un rideau va glisser sur mes vers déicides…

Déicides ? Comment tuer ce qui n’est pas vivant ?
IL vit dans les esprits des malades qui y croient
Et ils n’ont pas choisi d’aller sur le divan…
Un jour, on leur a dit : “Tu vois ? Ça, c’est la croix…”

Dans la sottise, Croyant, tu peux bien t’enfoncer…
Il est des évidences que tu peux refuser,
Et voir obstinément, en clair, les murs foncés.
Un jour, même la bêtise peut cesser d’infuser…

Depuis le vieux déluge et ses pluies torrentielles,
Il a coulé de l’eau bénite, sacrificielle,
Et l’on est arrivé au temps des logiciels.
Un jour verra la fin des fois pestilentielles !

Dans le bonheur humain, général, officiel,
Il fera bon vaquer aux biens préférentiels,
Et occuper des vies anticoncurrentielles…
Une tout autre existence bien moins artificielle !

Donnez-moi un accès au cours de catéchisme !
Il me faudra deux heures pour en vider la salle,
Et les victimes choisies pour vos noirs archaïsmes,
Unies, déserteront la sottise abyssale…

Donc mon âme immortelle ira bien en enfer.
Il m’appartient ce choix, si j’ai la liberté…
Et c’est là que je suis vraiment déconcerté :
Une âme sans liberté, mais qu’allons-nous en faire ?

Dans un autre poème, j’ai expliqué pourquoi
Il m’était impossible de m’imaginer libre,
Et IL ne pourra pas rétablir l’équilibre.
Un concept pareil me semble inadéquat !

Dans l’égoût du mensonge, on m’a trempé petit.
Il me reste à jamais l’odeur d’hypocrisie…
Elle imprègne ma peau et me coupe l’appétit :
Une démangeaison qui gratte mes poésies ?

Dans l’avenir, sans doute, je serai autre chose,
Iguane ou papillon, autre métamorphose…
Elle est longue la liste des vies qu’on me propose :
Un doute m’effleure pourtant sur la métempsycose.

Donne-moi donc la force de dénoncer Ton toc !
Il a assez duré, Ton délire équivoque !
En fait, les malvoyants peuplent l’humanité,
Unis dans la noiceur de leur insanité…

Des doigts qui n’obéissent qu’aux lois de l’Inconscient…
Il n’y a point de place, en moi, pour l’Omniscient.
Elle est serrée, mon âme, autour de ma raison,
Un bien petit espace, mais quelle jolie maison !

Dites-moi que la foi, qui m’a contaminé,
Importa dans mon âme de quoi nourrir mes vers…
En vrai, j’ai du dégoût pour polluer l’univers,
Un plein sac, concentré, qu’on va examiner ?

Délire Inoculé En Une lointaine enfance,
Il me remonte parfois comme des relents d’offense,
Et je crache le sale goût qui me monte à la bouche,
Un goût de vieux mensonges, que l’on sert à la louche…

Dans la mort se finit notre vie tant bâclée.
Il nous appartenait de ne pas la boucler
Et de briser nos chaînes avec nos bras musclés !
Un regret d’avoir fui trop souvent les râclées…

Doré, le tabernacle et la beauté partout…
Il est facile de croire dans le grand manitou
Et la facilité, mon ennemie jurée,
Un jour, reculera pour l’humain saturé…

Dans l’eau bénite, mes doigts ont bien souvent trempé…
Ils y croyaient, idiots, mais ils ont décampé
Et maintenant ils tapent, comme pour la curée,
Une envie fabuleuse de bouffer du curé…

Depuis le premier jour, on apprend à penser.
Il en faudra du temps pour pouvoir progresser
Et l’on ira enfin toucher la vérité :
Un jour, on meurt, on sait… qu’on l’a bien mérité !

Dans le trou de la mort, la vérité s’éclaire :
Il n’y a plus de douleur, de plaisir, de pensée,
En un cerveau crevé, un vilain tas de glaires…
Une sombre évidence, qui vient nous offenser !

Dans l’encéphale éteint, plus d’esprit pour gloser !
Ils veulent y croire quand même, à la survie de l’âme,
Effaçant des mémoires les corps décomposés,
Unis dans un délire d’orgueil peureux des flammes…

Donne-moi de quoi manger pour que je le vomisse !
Il faudra savoir taire tout ce qui est gênant
Et cacher bien profond le Mal et ses prémices…
Uniformément gris,Ton monde est déclinant.

Des sous, encore des sous, et des miracles au bout…
Il faut bonne volonté pour croire que l’eau qui bout
Est une œuvre divine et que la mort du corps
Uniquement détruit la matière et encore…

Dans le Jugement Dernier, les morts vont se lever.
Ils étaient en poussière ? La viande va repousser,
Et les os disparus, les organes prélevés ?
Unissez vos délires et… défense de glousser !

Dans le clair paradis, on va bien s’emmerder…
Il n’y aura plus d’argent à pouvoir dépenser,
Et pas plus d’internet que l’on puisse regarder,
Une télé absente et plus rien à penser…

Dans le Ciel d’outre-tombe, on va s’ennuyer ferme :
Il n’y aura rien à faire sur le plan matériel
Et nos vies antérieures parvenues à leur terme,
Un triste résidu insipide mémoriel !

Dans le Ciel, plus de joie de manger ou de boire !
Il y aura mille vierges, mais plus jamais de sperme !
En vain, la nostalgie des temps jubilatoires
Usera les regrets de nos doux épidermes…

De Yoplait à Voilà, sans oublier Boudin,
Il y en a pour tout le monde, et puis pour tous les goûts…
En mon esprit pervers, j’ai puisé dans l’égoût
Un désir de fonder mon propre clone d’Odin…

Du prophète que je suis, il faudra dire du bien.
Il faudra me payer, et me saluer de loin,
Et je dirai des choses, et vous saurez combien
Un esprit exalté est fort en baragoin…

Dommage qu’il soit si tard, j’aurais bien continué.
Ils viendront bien demain, les mots qui me traversent,
Empruntés, empruntant mon esprit qui les verse,
Un peu comme une cruche, mais en plus exténué…

Dans les hauteurs des voûtes des cathédrales gothiques,
Il faut lever les yeux et l’effet hypnotique
Est fascinant pour nous, qui sommes gens évolués.
Une belle attraction pour manants éberlués…

Dernière livraison du jour qui va finir…
Il faut savoir fermer l’ordinateur subtil
Et reposer la viande nourrie de souvenirs,
Une matière visqueuse aux soubresauts futiles !

Dans mes doigts court encore l’envie de batailler,
Insignifiant insecte pris dans du lait caillé,
Ecartelant ses ailes pour mieux les nettoyer,
Un désir forcené de finir empaillé…

D’un vieux monde poussiéreux, où la vie était rude,
Il reste des vestiges au fond de nos neurones,
Et la nostalgie rance des hommes preux, des femmes prudes ?
Un grenier archaïque à pâmer des baronnes !

Dans un monde sans télé, au réel trop pesant,
Il était bon de voir les merveilles des églises…
En nos jours d’internet, de films où l’on «balise»,
Une cathédrale n’a plus cet effet bienfaisant.

Dans les nefs des églises, je ne veux plus aller.
Il est passé le temps où j’étais obligé,
Enfant qui subit donc les caprices installés,
Un esprit qui refuse ce qu’on veut infliger…

Dans les mensonges des vieux, j’ai vu clair de bonne heure…
Ils voulaient partager les erreurs du passé,
En les donnant à boire aux enfants entassés.
Un jour, viendra la fin des marchands de bonheur !

Dans l’espoir d’autre chose, on oublie l’essentiel.
Ils sont si occupés à regarder le ciel
Et ils en oublient donc la terre existentielle,
Un détail regrettable, esprits superficiels !

Des mots qui manipulent les esprits bien dressés,
Il y en a toujours eu et pour mieux nous stresser,
En plus, on cherchera à vouloir agresser
Une catégorie d’âmes plus désintéressées…

Diaboliser les hommes pour mieux les écarter,
Idée originale, autrefois, c’est certain…
En notre siècle noir, au savoir encarté,
Une habitude usée comme un vieux libertin !

Dans l’ombre des statues et la fraîcheur des marbres,
Il fait bon réfléchir aux misères des humains,
Et puis s’organiser pour que jamais demain
Un homme ne se balance, mort, pendu à un arbre…

Dans la mémoire des jours enfuis de mon enfance,
Il y a de quoi nourrir des vers jusqu’à l’offense…
Eternité des mots qui sortent de mes doigts
Un à un, mais pressés, mauvais, comme il se doit !

Donnez-moi donc l’absolution pour mes pêchés !
Ils sont sortis de moi, j’étais bien empêché
Et je n’avais nul choix ou ce n’était pas moi…
Un passé à refaire, oui, mais par mon siamois !

Dans le regret stérile du passé périmé,
Il y a le secret de la bonne confession
Et si l’on recommence à la prochaine session,
Un boulet continuel, j’aurai donc fait rimer…

Dans l’espoir qu’un beau jour les humains se réveillent,
Ignorant les sirènes qui ont bercé leurs pères
Et leurs mères avant eux, en faussant leurs repères,
Un vers de plus, j’écris, en prolongeant ma veille…

Débile est la pensée que la mort nous libère !
Il est beau, le néant ? L’insuffisance bulbaire
Est une excuse facile, mais elle ne suffit plus.
Un esprit rationnel, et l’on ne s’Y fie plus…

Débarrassé du poids des folies séculières,
Il m’a paru léger, mon esprit rajeuni
Et il a pu créer ces vers pleins d’ironie,
Une colonie grouillante et bien particulière…

Dormir est une épreuve quand on sait les mensonges.
Il devient difficile de se glisser en songes
Et retenir les mots qu’on a besoin de dire,
Un geste douloureux, quand on voudrait bondir…

Décapité, brûlé, le poing, la langue, coupés…
Il s’agit du très jeune chevalier de la Barre,
Emprisonné, pour rien, on ne l’a pas loupé.
Un blasphème supposé… Mais où sont les barbares ?

Du siècle des Lumières, il n’a pas profité.
Il est mort torturé par des fous excités
Et l’on n’a rien pu faire pour les en empêcher…
Un beau crime religieux pour présumé pêché !

Des chevaliers comme lui, on en trouve aujourd’hui.
Ils ne sont plus en France, mais les théocraties
Existent bien ailleurs. Hideuses burocraties,
Un jour verra, j’espère, leurs maîtres éconduits…


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Index des séries de poèmes

ACROSTICHES RÉCENTS———————Nombre d’acrostiches

ABCD…JKLM…XYZ
ABANDONNER
ABSENCE
ABSURDITÉ
ACHMET*———————2
ACROSTICHE
ACROSTICHES———————12 + 11
ADMIRATION*
AFRIQUE*
AMERTUME
AMOUR
ANTIBIOTIQUES———————4
À QUOI BON———————2
ANIMAUX———————5
ANTICONSTITUTIONNELLEMENT ———————2
ARGENT———————162
ARMES———————19 + 5
ARMES
ARTISTE———————9
ARTISTES———————4
ARTISTERIE*
ASSEZ———————18
AUGMENTATION
AU SENS PROPRE
AVEUGLÉMENT
AVEC BONHEUR
BANALITÉ———————5
BLANCHE-NEIGE
BAVARDAGE
BAVARDAGES
BALEINES*
BIEN———————10
BIÈRE
BLEU
BOIRE
BONJOUR———————3
BOULOT
BRIDGET KYOTO*
CALCULATRISTES*
CANCÉRETTES———————5
CANCERRORISME———————2
CAMBOUIS*
CASSER
CHACUN POUR SA GUEULE
CHANGEMENT CLIMATIQUE
CHANGER LES CHOSES———————4
CHARITÉ———————20
CHARLIE HEBDO
CHASSER*
CHASSEURS ———————10
CHOQUER*
CIRCULATION*
COMPRENDRE
CONCOURS
CONFITURES
CONTREBANDE
CORPS———————63
CROIRE ———————17
COURRIRE———————20
CRIMES———————17
CRIMES 2———————3
CRIMINEL———————5
CRIMINALITÉ———————2
CROYANCES———————10
CRUE———————13
DÉCISION
DÉMOCRASSIE———————18
DES NOMS DES MAUX DÉMENTS DE MON DÉMON DES MOTS
DESSIN———————10
DESTINÉE
DESTRUCTION———————15
DIEU————————213 + 15
DIFFÉRENCES
DIMANCHE
DISSIMULATION
DISTRACTION*
DORMIR
——————————— DOUBLES ACROSTICHES
DOUBLE SENS
DOULEUR
DUPLICITÉ
EAU———————9
ÉCOLE———————16
ÉCONOMIES———————11
ÉCRIRE———————3 + 20 + 4 + 2
ÉCRITURE———————14
EFFERVESCENTS*
ÉGALITÉ———————12
ÉGOÏSME
ÉLECTIONS*
ENFANTS———————2
ERREURS
ESCALIER
ESCROC*
ESPOIR
ESPOIRS ———————4
ÉTERNITÉ
ÉTIQUETTES*
FAIRE*
FANTASMAGORIE(S)———————11
FARIBOLES
FATALITÉ
FATIGUE———————6
FEMMES*
FILLON ———————4
FOOTBALL ———————4
FRELON ASIATIQUE———————3
FUTURISMES———————3
FÊTES
FLANBY
FOLIE(S)———————93
GACHIS
GALIMATIAS
GÉOLOGIE*
GILETS JAUNES
GUERRE
HABITUDES ———————4
HAINE———————6
HÉSITER
HOLLANDE
HORREUR*
HUMANITÉ*
HYGIÈNE
IDIOCRATIE*
ILLUSION
ILLUSIONNISME
IMMOBILIER———————15
INCOMPRÉHENSION
INCONSCIENT———————16
INCROYABLES———————4
INDIFFÉRENCE———————11
INSECTES
INSPIRATION———————2
INTERFÉRENCES
JACQUES RAFFIN
JE
JEUDI
JOIE———————2
JOURNAL*
JUMEAU
JURA
LESBIENNES
LES DIEUX ONT UN CHAMPION…
LE SENS DE LA VIE———————11
LIBERTÉ———————10 + 1
LIBERTÉS———————2
LIVRES ———————5
LUNDI ———————36 + 4
MACRON———————2
MAL
MANGER2
MANGER
MÉCHANTS
MÉDECINS
MÉLANGEONS
MENSONGES*
MÉPRISER*
MÉPRIS———————2
MERCI
MÉTÉO
MINISTÈRE DE LA JUSTICE OU DE…
MINISTRE
MISERE
MOLÉCULES
MONTER EN HAUT*
MORT———————4 + 13
MOUCHE
MOURIR———————3
MOURIR<
NAPOLÉON
NE RIEN CHANGER
N’IMPORTE QUOI
NOIR
NOTRE-DAME OU LEUR DRAME
NOUVEAU
NOUVELLES
ORGUEIL
OSER
PARADIS
PARADIS FISCAUX
PARDON
PARENTS
PARIS———————3
PARLER———————2
PARTAGE———————12
PAUVRETÉ ———————10
PHOTOGRAPHIE———————2
PIGEONS
PISSER DANS UN VIOLON
PIRATAGE*
PLUIE
POLICE———————12
PORTE———————19
POURQUOI———————6
PRIÈRES
PRIÈRES
PROCRASTINATION
PRODUITS
PROSTITUTION———————17
PUBLICITÉ———————32
PUZZLE
QUAND J’ÉTAIS UN ENFANT*
RACISME*
RÈGLES
RELIGIONS
RÉPÉTER———————3
RÉPÉTITION———————4
RÉTROGRADES———————4
RÊVALITÉ
RÉVEILLONS———————12
RÊVERIE
RÉVOLTE INUTILE
RIEN
RIME———————1
RIRE———————1
RIRE2———————2
ROUGE
RUSE———————2
SACRON
SALAUDS
SALIR———————+ 13
SAMEDI
SAVOIR
SDF———————7
SECS
SILENCE———————2
SILENCES*
SOI———————5
SOIS JEUNE ET T’ES TOI
SOMMEIL*
SOUPES
SPÉCULATIONS
SUICIDE———————6
SYRIE*
SYRPHE
TABAGISME———————17
TÉLÉVISIONS———————11
THÉ
TOURISME———————21
TRADITIONS
TRAVAILLER———————12
TROP———————16
TUER
VANITÉ———————15
VENDREDI TREIZE
VENTE DE CHARITÉ
VÉRITÉS*
VERS LES FÊTES DE FIN DAMNÉE
VIN
VIEILLESSE———————2
VIOLENCE
VIOLENCES ———————6
VITESSE
VOLONTÉ
VOMIR———————20
2012———————12 mois

*Acrostiches publiés sous le pseudonyme d’Achmet

Saletés de vers animés à voir se tortiller et à écouter sur Youtube :

ACROSTICHES
ARMES
CHARITÉ
CORPS
DEMOCRASSIE
DESTRUCTION
DIEU
ÉCONOMIES
ÉGALITÉ
FANTASMAGORIE(S)
FOLIE(S)
IMMOBILIER
INCONSCIENT
INDIFFÉRENCE
LE SENS DE LA VIE
PARTAGE
PROSTITUTION
12 ACROSTICHES POUR… RÉVEILLONS
TABAGISME
TÉLÉVISIONS
TOURISME
TRAVAILLER
VOMIR
2012

Index des poèmes 3D

AFRIQUE
AMUSEMENT
BLANC
CONTEMPLER
COURAGE
DEMAIN
FATIGUE
FETE
FOLLE
GEOLOGIE
HAINE
IMMIGRATION
LUCIDITÉ
MAGICIENS
MÉMOIRE
MOTS
OEIL
OEIL
OISEAU
ONGLES
PESSIMISME
POLYPHONIE
POSSESSION
ROUTINE
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SORCELLERIE
SOUFRE
TELE
TELEVISION
TEMPS
VELIB VELIB
VITRINE
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    …et pourquoi pas des aphorismes en relief ?

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